79 ans après la bataille de Cluny, les Clunysois se sont rassemblés autour du souvenir des résistants et maquisards tombés lors de ces combats qui firent de la cité abbatiale, « la première ville libérée du département ».  Photo Frédéric Renaud

« Je m’appelle Maurice Lacoque, né en 1922 à Cluny. Je suis entré à La Prat’s en 1935, dans la section ajustage. Je faisais partie des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) : j’ai participé à la bataille du Bois-Clair, avec le grade de lieutenant. Malheureusement, j’ai perdu la vie… » Ainsi témoignent Alyaléa, Louis, Samuel et Primo, des lycéens nés en 2006, qui ont aujourd’hui l’âge de Maurice lorsque la guerre a éclaté.

« Maurice et les siens ont été des acteurs importants. Leur lutte constante a permis à la France de retrouver sa liberté. »

Des lycéens ont pris la parole

La transmission de la mémoire que demandent les associations patriotiques s’effectue pour ce 79e anniversaire de la bataille de Cluny. « Notre passé doit être une leçon ; et pas seulement un simple événement à nos yeux », poursuivent les lycéens. « Souvenons-nous du choc effroyable pour les habitants, les terribles événements de la bataille, le bombardement de la ville ; et de celles et ceux qui, pendant la Seconde Guerre mondiale, furent déportés, tués ou blessés, dans leurs corps et dans leurs âmes, » ajoute Frédérique Marbach, adjointe au maire. « Souvenons-nous de l’engagement, de ces jeunes maquisards, parfois tout juste sortis de l’adolescence, essentiels au sauvetage de Cluny. Et aussi des gestes de secours et d’entraide, petits ou grands, aussi essentiels les uns que les autres, discrets ou reconnus, qui sauvèrent des existences, au mépris du danger. »

Agnès Chavanon, secrétaire générale de la préfecture, rappela que « Cluny fut la première ville libérée du département. Nous rendons hommage aux femmes et aux hommes qui ont combattu et qui, pour certains, sont morts ce 11 août 1944 ».